Jeudi Noir à Matignon / victoire mais la préfecture assiège illégalement le bâtiment

en direct du Matignon des mal-logés 🙂

Jeudi-Noir appelle à un rassemblement de soutien et de ravitaillement, samedi 8 janvier à partir de 15h au 22 avenue de Matignon, Paris 8ème.

voici pour vous tenir informés de la situation dans le bâtiment avenue Matignon réquisitionné par Jeudi-Noir depuis fin décembre 2010 et de l’illégalité de l’attitude de la préfecture de police à l’égard des habitants (voir caméra cachée « home made » http://www.dailymotion.com/video/xggysj_les-squatteurs-de-matignon-affames-par-les-forces-de-l-ordre_news)
La journée du 7 a été décisive pour l’occupation. Après moult rebondissements, Jeudi-Noir obtient sur le fil une énorme et inespérée victoire avec le démarrage d’une procédure au civil. Les habitants sont soulagés, le Matignon des mal-logés tiendra au moins 15 jours jusqu’à la décision de justice, voire plus si AXA le propriétaire, continue dans la voie constructive de la recherche d’une solution par le haut via une convention de bail précaire… De quoi réconcilier droit au logement et droit de propriété…
Mais depuis vendredi 7 janvier à 10h la préfecture organise – littéralement – le siège du bâtiment : les forces de l’ordre empêchent quiconque de rentrer et les habitants qui souhaitent sortir ne peuvent revenir. La préfecture essaie d’avoir « à l’usure » ce qu’elle ne peut obtenir légalement . Cela reste illégal. La demi-douzaine de policiers empêchent même tout ravitaillement : pas de nourriture, pas de produits de première nécessité.
Ainsi, les 30 militants-habitants de Jeudi-Noir qui occupent le Matignon des mal-logés sont assiégés illégalement.
Pourtant, cette occupation est légitime. Deux constats d’huissier (celui des habitants en date du 3 janvier et celui établi par Axa le propriétaire) attestent de notre présence et font de ce bâtiment de standing le domicile des 30 mal-logés militants.

Pendant ce temps, les loyers continuent d’augmenter, les prix à l’achat ont plus que doublé en 12 ans mais le gouvernement s’embourbe dans sa politique idéologique de soutien à l’accession et de mépris pour les locataires. Dernier exemple de la contre-politique du logement : en supprimant la rétroactivité des Aides personnalisées au logement (APL), il économise 240 millions d’euros en 2011 sur le dos des plus mal-logés.

Jeudi-Noir comprend que la préfecture et le gouvernement se sentent gênés aux entournures que des citoyens puissent pointer du doigt l’inaction des pouvoirs publics en réquisitionnant un bâtiment abandonné depuis 2006, avenue Matignon, à cinquante mètres de la place Beauvau et de l’hôtel Bristol, avec vue sur le palais de l’Elysée, et mettent ainsi le gouvernement sous surveillance… (voir communiqué « Jeudi-Noir s’installe à Matignon, avec vue sur l’Elysée » https://jeudi-noir.org/?p=1291)
En bloquant le ravitaillement en nourriture (Vidéo caméra cachée à l’appui… http://www.dailymotion.com/video/xggysj_les-squatteurs-de-matignon-affames-par-les-forces-de-l-ordre_news), en empêchant les habitants d’acheter à manger, de circuler librement, d’accueillir leurs nombreux soutiens, et de se procurer des produits de première nécessite, la préfecture joue mesquin. « C’est illégal… et petit » ironise Maxim.
Jeudi-Noir appelle à un rassemblement de soutien et de ravitaillement (riz, pates,  conserves, pain, esquimaux, chocolats, kinder délice, pq, mousseux, confettis..),  samedi 8 janvier à partir de 15h.

Jeudi-Noir s’installe à Matignon, avec vue sur l’Elysée


Inauguration vendredi 7 janvier 2011, 22 avenue Matignon (75008)

Portes ouvertes toute la journée, conférence de presse à 10h


Face à l’inaction des pouvoirs publics contre le mal-logement, les militants de Jeudi-Noir ont investi un superbe immeuble abandonné, 22 avenue Matignon dans le 8ème à Paris[1]. Avec cette nouvelle réquisition citoyenne, à cinquante mètres de la place Beauvau et de l’hôtel Bristol, avec vue sur le palais de l’Elysée, Jeudi-Noir met le gouvernement sous surveillance.

Depuis les balcons du 8è étage de cet ancien siège de Saint Honoré Assurance (groupe LCF Rothschild), innocupé depuis 2006, les galériens du logement peuvent admirer l’Elysée, en rêvant à des pouvoirs publics qui auraient le courage de réquisitionner les locaux vides à leur place. Tous les matins en se rasant, Sarkozy devra désormais affronter la réalité de la crise du logement.

Depuis lundi 27 décembre au matin (constat d’huissier à l’appui), ce très bel immeuble de standing[2] est le nouveau domicile de trente étudiants et jeunes actifs en galère de logement depuis l’expulsion de la « Marquise », le bâtiment réquisitionné place des Vosges en 2009-2010.

Si cette réquisition citoyenne leur offre un répit au cœur de l’hiver[3], elle vise surtout à dénoncer l’indifférence du gouvernement vis-à-vis d’une crise du logement qui s’aggrave à mesure que se gonfle la bulle immobilière.

Les loyers continuent d’augmenter, les prix à l’achat ont plus que doublé en 12 ans mais le gouvernement s’embourbe dans sa politique idéologique de soutien à l’accession et de mérpis pour les locataires. En supprimant la rétroactivité des Aides personnalisées au logement (APL), il économise 240 millions d’euros en 2011 sur le dos des plus mal-logés.

Il est urgent d’abandonner cette politique idéologique, de construire massivement des logements vraiment sociaux et de plafonner les loyers. Au lieu de cela, Benoist Apparu et le gouvernement gagnent du temps. Constatant les prix délirants pour les petites surfaces, le sous-ministre du Logement déclarait le 20 septembre 2010 : « Sur le principe, je ne suis pas opposé à un plafonnement de ces loyers au mètre carré, à un maximum qu’on ne peut pas dépasser. »…

Mais, comme effrayé par sa propre audace, Benoist Apparu avait tout de même tenu à donner « six mois aux professionnels de l’immobilier et aux syndicats de bailleurs pour me faire des propositions concrètes pour mettre fin à ces loyers démesurés », sous peine de quoi il promettait d’utiliser « l’arme de la réglementation ». Il n’a pas fallu 3 jours aux professionnels de l’immobilier pour répondre non au sous-ministre… Mais depuis, rien. Une fois de plus, le gouvernement a menti aux mal-logés. Le 7 janvier 2001, les mal-logés lui répondront !

Au 15 mars, les expulsions reprendront. Plus de 130.000 foyers rencontrent des difficultés popur payer leurs loyers, et les expulsions avec concours de la force publique ont augmenté de 132% en 10 ans. Quand elle était ministre, en 2008, Christine Boutin avait promis d’empêcher les expulsions. Mais depuis, rien. Une fois de plus, le gouvernement a menti aux mal-logés. Le 7 janvier 2001, les mal-logés lui répondront !

Parce qu’il y a urgence, Jeudi Noir fait des propositions constructives et crédibles ! Régulation des loyers, intervention foncière, renforcement de la loi SRU, conventions de bail temporaire, réforme des aides à la personne inflationnistes, suppression des défiscalisations à gogo, moratoire sur les expulsions locatives, taxation et réquisition des logements et bureaux vides : nos idées sont plus que jamais d’actualité.

§        Petit livre noir du logement, Chapitre 13 : « Les propositions de Jeudi Noir pour une autre politique du logement » : à lire ici.

Communiqué de presse: Jeudi-Noir présente ses voeux et une surprise

Face à l’inaction des pouvoirs publics en matière de lutte contre le mal-logement, les militants de Jeudi-Noir réservent une surprise de taille. Si 2010 s’était achevé sur l’expulsion de l’hôtel particulier réquisitionné de la place des Vosges, 2011 annonce-t-il la revanche des mal-logés ? Suspense…

Les loyers continuent d’augmenter, les prix à l’achat ont plus que doublé en 12 ans mais le gouvernement s’embourbe dans sa politique idéologique de soutien à l’accession et de mépris pour les locataires. En supprimant la rétroactivité des Aides personnalisées au logement (APL), il économise 240 millions d’euros en 2011 sur le dos des plus mal-logés.

Il est urgent d’abandonner cette politique idéologique, il faut à l’inverse construire massivement des logements vraiment sociaux et de plafonner les loyers. Au lieu de cela, Benoist Apparu et le gouvernement gagnent du temps. Constatant les prix délirants pour les petites surfaces, le sous-ministre du Logement déclarait le 20 septembre 2010 : « Sur le principe, je ne suis pas opposé à un plafonnement de ces loyers au mètre carré, à un maximum qu’on ne peut pas dépasser. »

Mais, comme effrayé par sa propre audace, Benoist Apparu avait tout de même tenu à donner « six mois aux professionnels de l’immobilier et aux syndicats de bailleurs pour me faire des propositions concrètes pour mettre fin à ces loyers démesurés », sous peine de quoi il promettait d’utiliser « l’arme de la réglementation ». Il n’a pas fallu 3 jours aux professionnels de l’immobilier pour répondre non au sous-ministre… Mais depuis, rien. Une fois de plus, le gouvernement a menti aux mal-logés. Le 7 janvier 2011, les mal-logés lui répondront !

Au 15 mars, les expulsions reprendront. Plus de 130.000 foyers rencontrent des difficultés pour payer leurs loyers, et les expulsions avec concours de la force publique ont augmenté de 132% en 10 ans. Quand elle était ministre, en 2008, Christine Boutin avait promis d’empêcher les expulsions. Mais depuis, rien. Une fois de plus, le gouvernement a menti aux mal-logés. Le 7 janvier 2011, les mal-logés lui répondront !

Si 2011 débute avec le succès du petit livre de Stéphane Hessel « Indignez-vous », c’est parce que la situation actuelle de notre pays et notamment en matière de logement, mérite la plus grande indignation. Celle-ci nous pousse à agir face aux injustices grandissantes et à refuser la fatalité.

Parce qu’il y a urgence, Jeudi Noir fait des propositions constructives et crédibles ! Régulation des loyers, intervention foncière, renforcement de la loi SRU, conventions de bail temporaire, réforme des aides à la personne inflationnistes, suppression des défiscalisations à gogo, moratoire sur les expulsions locatives, taxation et réquisition des logements et bureaux vides : nos idées sont plus que jamais d’actualité.

** Petit livre noir du logement, Chapitre 13 : « Les propositions de Jeudi Noir pour une autre politique du logement » : à lire ici.

Etienne Pinte appelle à la réquisition des logements vacants. Sera-t-il entendu ?

Le 15 décembre dernier, le Député des Yvelines, Etienne Pinte s’est exprimé sur Europe 1.

Il appelle « les maires et les préfets à réquisitionner les logements vacants pour lutter contre la pénurie de logements en Ile-de-France ».

Un appel qui ne laisse pas indifférent le collectif Jeudi Noir qui milite contre le mal logement et pour la réquisition citoyenne : http://www.europe1.fr/France/Logement-Appel-a-la-requisition-en-IdF-339039/

Etienne Pinte sera t-il entendu ?

Le député UMP des Yvelines Etienne Pinte a appelé mercredi les maires et les préfets à réquisitionner les logements vacants pour lutter contre la pénurie de logements en Ile-de-France, lors du troisième bilan parlementaire de la loi sur le droit au logement opposable (Dalo). L’application du Dalo trouve ses limites dans la région francilienne, où 12.500 ménages reconnus « prioritaires » attendent une proposition de relogement et 2.200 d’hébergement, tandis que la production de logements reste insuffisante – moins de 40.000 logements ces 12 derniers mois, contre un objectif de 70.000 fixé par Nicolas Sarkozy. Pour trouver des logements, M. Pinte a insisté sur la réquisition, « une idée qui (lui) est chère »: « les maires et les préfets ont cet outil même s’ils répugnent à l’utiliser, les préfets ne voulant pas se fâcher avec les maires et les maires avec leurs administrés, au titre de la sacro-sainte propriété privée ». « La réquisition n’est pas l’expropriation, elle est possible pour un an renouvelable et cinq ans maximum », a rappelé le député, qui a usé de cette « arme de dissuasion massive » lorsqu’il était maire de Versailles.

Procès du bâtiment rue de Sèvres le 29 novembre

Combien cela coûte-t-il de se battre pour avoir un logement ?
Procès du bâtiment rue de Sèvres le 29

Huit étudiants qui ont occupé un immeuble abandonné
depuis 10 ans dans Paris risquent de devoir verser 460 000 €
à la propriétaire des lieux, millionnaire et exilée fiscale.
Le procès aura lieu lundi 29 novembre 2010 au Tribunal de Grande Instance de Paris.
Rendez-vous à 13h30 devant le Palais de Justice, métro Cité.
Un immeuble de logement abandonné en plein cœur du 6e arrondissement de Paris, c’est déjà un scandale.
Quand la propriétaire des lieux le laisse vide plus de 10 ans et possède également d’autres logements, dont une villa à Neuilly-sur-Seine, vide depuis 25 ans, et qu’elle n’avance aucun projet sur ces bâtiments, c’est une aberration.
Quand cette propriétaire est multi-millionnaire et domiciliée fiscalement en Belgique, alors qu’elle réside en France, c’est une caricature.
Et quand cette « citoyenne modèle » réclame 458 962,77 € à huit étudiants précaires qui se sont logés pendant un an dans son immeuble abandonné, c’est quoi ? Une honte.

458 962,7€, dont 311 500€ pour « indemnité d’occupation », et quelque 150 000€ de « frais de remise en état ». En réalité, les squatteurs n’ont causé aucun préjudice, car depuis un an et demi qu’ils ont quitté les lieux, la propriétaire ne les a ni loués ni vendus. Les prétendues « dégradations » sont une invention de la propriétaire, les constats d’huissiers établis par les occupants le prouvent, de même que les nombreux reportages dont l’occupation à fait l’objet. L’immeuble était dégradé par les 10 ans d’abandon, et la propriétaire espère simplement faire payer aux mal-logés la remise à neuf de son bien (notamment l’ajout d’un ascenseur). (suite…)

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