French police seal off squatted building
PressTV
Ramin Mazaheri, Press TV, Paris
Last week members of a group called Jeudi Noir moved into this abandoned office building in Paris to protest the city’s notoriously tight housing market. The electricity and water are free, but the view could not be beat.
Jeudi Noir translates to “Black Thursday”, a reference to the day when the latest classified ads are published, offering10-square meter studio apartments for an average of nearly 700 Euros a month.
And winners feel lucky to pay some of the highest rental rates in the world, because they probably had to beat dozens of competitors.
The group is asking for more state housing and rent controls to be put in place, and while their protest is unusual, it is not illegal.
Last year the group occupied an empty building for more than 9 months, but they may not last that long this time.
The police have sealed off the building. If squatters leave, they are not allowed to re-enter. And according to squatters they’re not allowed deliveries of food and water, which they say is illegal.
After the group’s lawyer complained to the mayor, this was the first food delivery allowed since riot police arrived two days ago.
Unlike many Western countries, France’s real estate market is booming. If you are looking to buy a property in Paris be prepared to spend an average of almost 3,000 Euros per square meter.
Rents grew more than 4 percent last year, as demand continues to outstrip supply. The government estimates that France has more than 250,000 homeless people and almost three million who live in poor accommodation.
In Paris, the problem of affordable housing isn’t limited to the long-term homeless. Even many of those with good jobs say that they can’t find an affordable place to live.
Some people are not so eager to have their own house, but most of the homeless are victims of forces and policies beyond their control.
Hamon et Huchon à Matignon pour soutenir Jeudi Noir
Benoit Hamon (porte parole du Parti Socialiste), Jean-Paul Huchon (Président de la région Il-de-France) et Laurianne Deniaud (Présidente du Mouvement des Jeunes Socialistes) se rendent,
Lundi 10 janvier 2011 à 9h, au bâtiment réquisitionné par Jeudi Noir.
Le porte parole du Parti Socialiste, et la porte parole du MJS viennent rendre une visite de soutien au collectif Jeudi Noir installé à Matignon.
Le bâtiment vide depuis 2007, a été réquisitionné par une vingtaine de précaires et de mal-logés du collectif Jeudi Noir, depuis le 27 décembre 2010. L’occupation, rendue publique le vendredi 7 janvier 2011, a entrainé un blocus de la part des forces de l’ordre, ceux-ci refusant l’accès du bâtiment aux visiteurs, et aux sacs de couchages destinés aux habitants.
Ainsi, les 30 militants-habitants de Jeudi-Noir qui occupent le Matignon des mal-logés sont assiégés illégalement.
Pourtant, cette occupation est légitime. Deux constats d’huissier (celui des habitants en date du 3 janvier et celui établi par Axa le propriétaire) attestent de notre présence et font de ce bâtiment de standing le domicile des 30 mal-logés militants.
Pendant ce temps, les loyers continuent d’augmenter, les prix à l’achat ont plus que doublé en 12 ans mais le gouvernement s’embourbe dans sa politique idéologique de soutien à l’accession et de mépris pour les locataires. Dernier exemple de la contre-politique du logement : en supprimant la rétroactivité des Aides personnalisées au logement (APL), il économise 240 millions d’euros en 2011 sur le dos des plus mal-logés.
Jeudi-Noir comprend que la préfecture et le gouvernement se sentent gênés aux entournures que des citoyens puissent pointer du doigt l’inaction des pouvoirs publics en réquisitionnant un bâtiment abandonné depuis 2006, avenue Matignon, à cinquante mètres de la place Beauvau et de l’hôtel Bristol, avec vue sur le palais de l’Elysée, et mettent ainsi le gouvernement sous surveillance… (voir communiqué « Jeudi-Noir s’installe à Matignon, avec vue sur l’Elysée » https://jeudi-noir.org/?p=1291)
En bloquant le ravitaillement en nourriture (Vidéo caméra cachée à l’appui… http://www.dailymotion.com/video/xggysj_les-squatteurs-de-matignon-affames-par-les-forces-de-l-ordre_news), en empêchant les habitants d’acheter à manger, de circuler librement, d’accueillir leurs nombreux soutiens, et de se procurer des produits de première nécessite, la préfecture joue mesquin. « C’est illégal… et petit » ironise Maxim.
Jeudi noir dénonce le « blocus » par la police de son squat près de l’Elysée
AFP
PARIS — Des militants de l’association Jeudi Noir, qui occupent depuis plusieurs jours un immeuble vacant près de l’Elysée, se sont rassemblés samedi en face du bâtiment pour dénoncer le « blocus » par la police, qui contrôle les allées et venues des occupants.
Plusieurs élus, dont l’eurodéputée Europe Ecologie Eva Joly, ont pénétré dans cet immeuble de bureaux, propriété de l’assureur Axa, situé au 22 avenue Matignon (Paris VIIIème), pour apporter soutien et ravitaillement aux squatteurs.
Sac à dos rempli de victuailles et galette des rois à la main, Eva Joly a traversé une nuée de journalistes et salué l’action « légitime » de Jeudi Noir contre le mal logement.
« La précarité des jeunes, la précarité des gens » est une « grande cause », a souligné l’eurodéputée, précisant que cela constituera « un des grands thèmes » de sa campagne présidentielle, si elle est désignée candidate.
« On était une trentaine à dormir dans les lieux jeudi soir et ceux qui sont sortis hier (vendredi) matin n’ont pas pu rentrer dans le bâtiment », raconte Elise Aubry, 28 ans, qui s’est également vu refuser l’entrée. « On est complètement assiégés », s’insurge la jeune femme.
« La préfecture nous impose un blocus depuis hier (vendredi) », dénonce Julien Bayou, porte-parole de Jeudi noir et qui exige la « levée du dispositif ».
« On n’est pas contre une présence policière mais ils ne doivent pas empêcher les allers et retours », a-t-il précisé, alors qu’une dizaine de policiers sont sur place.
D’après une source policière, « les policiers sont présents pour des problèmes d’ordre public et de circulation et en raison de la proximité de l’ambassade d’Israël », sise rue Rabelais.
« On a fait constater l’occupation du lieu par un huissier, on est habitant de ce lieu depuis cinq jours, c’est une atteinte à la liberté de circuler », martèle Simon Cottin-Marx, 24 ans, militant du collectif.
Présente sur les lieux, Emmanuelle Cosse, vice-présidente (Europe Ecologie) du conseil régional d’Ile-de-France chargée du logement a dénoncé « une stratégie d’essouflement du mouvement alors que l’occupation marche bien ».
Le collectif Jeudi noir a réalisé un nouveau coup d’éclat cette semaine en occupant cet immeuble de bureaux – 2.500 m2 de superficie, aux façades de verre et de métal – à deux pas de l’Elysée et du ministère de l’Intérieur – pour attirer l’attention sur le sort des étudiants et jeunes actifs mal logés, une opération soutenue par la gauche et le Modem.
Les membres de Jeudi noir avaient été expulsés fin octobre 2010 d’un immeuble place des Vosges qu’ils avaient occupé pendant un an.
Quand Jeudi-Noir squatte un immeuble avec vue sur l’Élysée
Le point
Le collectif s’est installé dans un bâtiment avenue Matignon. Le propriétaire, Axa, va déposer un référé.
Par CHLOÉ DURAND-PARENTI
9 h 30, avenue Matignon, côté pair, à l’angle du boulevard Saint-Honoré dans le très chic 8e arrondissement de Paris. Un groupe de quatre policiers barre la route aux passants : « On ne passe pas ! » Carte de presse ou pas, aucun moyen de les faire transiger. À quelques dizaines de mètres, au 22, avenue Matignon, une petite centaine de personnes sont bouclées dans un immeuble de bureaux à la façade vitrée : des animateurs du collectif Jeudi-Noir et une grosse vingtaine de mal-logés rejoints, dans la nuit ou tôt dans la matinée, par des élus et des journalistes.
En remontant sur le trottoir opposé de la prestigieuse avenue, on peut apercevoir les premiers signes d’occupation du bâtiment investi par le collectif : des matelas installés le long des vitres fumées du deuxième étage. Devant l’entrée, un impressionnant cordon de policiers mène la garde. Derrière, au rez-de-chaussée de l’immeuble, les militants et les élus, venus les soutenir, s’agitent comme des poissons dans un aquarium. L’eurodéputée écologiste Karima Delli, le conseiller régional d’Ile-de-France Augustin Legrand (Europe Écologie – Les Verts), la sénatrice verte Alima Boumediene-Thiery, la députée socialiste Aurélie Filippetti et la députée de Paris Martine Billard du Parti de gauche sont de ceux-là. Objectif : servir de rempart aux occupants pacifiques. « Bien sûr, on a le droit de partir, mais on nous a fait savoir que toute sortie serait définitive », explique Alima Boumediene-Thiery.
Coup médiatique
Le spectacle, médiatique en diable, est peu banal dans ce quartier huppé. En décidant de squatter cet ancien siège d’une filiale d’Axa assurance, inoccupé depuis 2006 et situé à seulement quelques pas du palais de l’Élysée, les membres de Jeudi-Noir ne s’attendaient pas à autre chose. « Ce lieu est très symbolique, c’est un peu une revanche après notre expulsion de la place des Vosges où nous étions dans un bâtiment vide depuis 46 ans et face à un gouvernement qui veut esquiver le problème du mal-logement », explique Simon Cottin-Marx, animateur de Jeudi-Noir exfiltré du squat pour répondre aux journalistes massés devant l’immeuble, sous une pluie battante.
« Aujourd’hui, il n’y a ni ministère ni politique du logement, c’est pour ça que l’on est ici ! Si Nicolas Sarkozy ne veut pas nous entendre, on pourra tendre une banderole qu’il verra de sa chambre puisque le haut de cet immeuble donne directement sur l’Élysée », lance le militant. Pour réussir ce tour de force, dans un quartier ultra-surveillé, les militants de Jeudi-Noir et leurs protégés « en galère de logement » ont agi dans la plus grande discrétion. En effet, avant leur annonce de jeudi soir, personne n’avait détecté leur présence alors qu’ils occupaient les lieux depuis le 27 décembre.
Axa hésite et tranche
« On a fait très attention à ne pas faire de bruit, à n’allumer aucune lumière, on a déménagé de nuit, mais maintenant on a tout ce qu’il faut : couchage, douche et cuisine », assure José, un militant. Un procès-verbal d’huissier, en bonne et due forme, a même été établi pour attester que les nouveaux occupants étaient installés depuis suffisamment de temps pour être considérés comme des habitants au regard de la loi. Juridiquement, il faut désormais une décision de justice pour les expulser, relève Me Pascal Winter, avocat de Jeudi-Noir, surveillant néanmoins d’un oeil inquiet l’installation d’un dispositif vidéo sur le toit d’un camion de police. Il redoute que la décision prise soit plus politique qu’autre chose. « Si le président de la République veut les déloger, ils passeront en force », pense-t-il.
Ce ne sera peut-être même pas nécessaire. En dépit des efforts du collectif Jeudi-Noir pour obtenir d’Axa un bail d’occupation temporaire du bâtiment, le groupe d’assurances a, après une valse-hésitation, décidé d’intenter une action en justice. Contacté par Le Point.fr, un porte-parole d’Axa assurait, en milieu d’après-midi, que l’entreprise était sur le point de « déposer une requête afin qu’un huissier soit désigné pour constater l’occupation des locaux ». Un premier pas vers « l’introduction d’un recours en référé auprès du tribunal de grande instance de Paris » destiné à « obtenir une ordonnance d’expulsion ». L’affaire de quelques jours, voire de quelques heures..
Le collectif Jeudi noir a « emménagé » en face de l’Elysée
Métro
Avec la bénédiction ou du moins la compréhension de la gauche et du Modem, une trentaine de mal-logés a investi un immeuble de bureaux inoccupé, avenue Matignon, en vis-à-vis du palais présidentiel.
Près de deux mois après l’évacuation de la trentaine de squatteurs qui occupaient un somptueux hôtel particulier inhabité de la place des Vosges, à Paris, les champions de la communication du collectifJeudi noir ont réalisé une opération encore plus spectaculaire, en investissant un immeuble de bureau situé au 22 avenue Matignon, à deux pas du ministère de l’Intérieur et plus proche encore du palais présidentiel.
Un squat avec vue sur l’Elysée
Par ce nouveau coup d’éclat, alors que depuis la terrasse de ce bâtiment de huit étages on dispose d’une vue imprenable sur le palais de l’Elysée, Jeudi noir espère très concrètement offrir un toit pour l’hiver à 27 personnes en proie à l’impossibilité de se loger dignement et surtout le collectif veut attirer l’attention du pouvoir sur le sort des étudiants, des jeunes actifs, des familles et dans l’absolu des plus fragiles et des précaires pour qui se loger à Paris tient d’un impossible parcours du combattant.
« Aujourd’hui, il n’y a ni ministère ni politique du logement, c’est pour ça que l’on est ici ! Si Nicolas Sarkozy ne veut pas nous entendre, on pourra tendre une banderole qu’il verra de sa chambre puisque le haut de cet immeuble donne directement sur l’Élysée » a ainsi expliqué à la presse Simon Cottin-Marx, l’un des animateurs du collectif.
« On est a deux pas du ministère de l’Intérieur et de l’Elysée, c’est une manière de rappeler au gouvernement que les mal-logés existent » a de même déclaré Margaux Leduc, 25 ans, alors qu’en fond sonore on pouvait entendre la fameuse chanson « Mon HLM » de Renaud.
Depuis une semaine, personne ne les avait remarqués…
En fait, l’occupation de ces 2500 mètres de bureaux répartis sur huit étages a commencé en toute discrétion il y a au moins une semaine, les squatteurs prenant soin de ne pas se faire remarquer avant d’avoir vraiment pris possession de ces locaux, vides depuis 2006.
« On a fait très attention à ne pas faire de bruit, à n’allumer aucune lumière, on a déménagé de nuit, mais maintenant on a tout ce qu’il faut : couchage, douche et cuisine » a ainsi expliqué José l’un des militants du collectif, qui a finalement fait une annonce jeudi soir.
Derrière la façade de verre et de métal, entre matelas et sacs de couchage disposés à même la moquette grise, le confort reste sommaire, mais l’électricité fonctionne et « il y a des sanitaires à chaque étage » a témoigné la députée européenne Europe écologie et membre de Jeudi noir Karima Delli.
« Ce lieu est super adapté pour dépanner les gens » a de même affirmé l’un des occupants, surnommé « Renard », bien content de trouver cette chambre au troisième étage, car il n’avait plus de gîte depuis que son frère, récemment rentré de l’étranger a récupéré le petit appartement où il résidait ces derniers temps.
La police sur les lieux, un référé en cours de dépôt
S’il devrait dormir au chaud au moins cette nuit, le jeune homme ne se fait guère d’illusion sur la suite des événements. « Ca pourrait ne pas durer« , a-t-il ajouté, jetant un regard inquiet au cordon de police qui a pris position devant le bâtiment ce matin.
Dans un premier temps, Axa qui possède cet immeuble, ancien siège de l’une de ses filiales, semble avoir hésité sur la suite à donner à l’affaire, mais en début d’après-midi, un porte-parole de la compagnie d’assurance a annoncé le prochain dépôt d’un référé judiciaire pour demander l’évacuation des lieux.
Alors que Jeudi noir espérait obtenir de l’assureur un bail d’occupation temporaire, le porte-parole a expliqué qu' »entre l’inadéquation des locaux et leur localisation géographique« , Axa avait fait le choix de déposer un référé, en vue d’une éventuelle expulsion des squatteurs.
La gauche et le Modem en renfort
Ce vendredi matin, plusieurs élus de gauche étaient présents rue de Matignon pour témoigner leur soutien à cette action symbolique, notamment Yves Contassot (Verts), Aurélie Filippetti (PS), Martine Billard (Parti de gauche) et Clémentine Autain, de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase).
« Le problème du logement, c’est le problème numéro un de la jeunesse, c’est ça l’urgence aujourd’hui » a affirmé la députée de Moselle Aurélie Filippetti. Or, « il y a des milliers de mètres carrés de bureaux vides à Paris » a souligné Yves Contassot, dénonçant a contrario le « manque criant de logements sociaux« .
Sur la même ligne, le président du conseil régional d’Ile-de-France Jean-Paul Huchon a également salué la démarche de Jeudi noir, « qui, coûte que coûte, veut sensibiliser l’Etat à la dramatique situation du logement des jeunes précaires en Ile-de-France ».
Toujours à gauche, Europe Ecologie-Les Verts a officiellement fait part de son soutien « à cetteréquisition citoyenne de logements vides qui permet de loger trente jeunes étudiants et actifs », tandis que le NPA a de nouveau exigé « l’application de la loi de réquisition des logements vides ».
Enfin, plus à droite sur l’échiquier politique, le conseiller de Paris du Modem Jean-François Martins a estimé que cette opération constitue « une preuve de plus de l’indigence des irresponsables qui spéculent sur des bâtiments vides alors que nombre de Parisiens galèrent pour trouver un logement ».