Jeudi-Noir en procès contre AXA le 25 janvier à 9h30

Jeudi-Noir en procès contre AXA

L’assureur Axa assigne devant la Justice les occupants de l’immeuble du 22 avenue Matignon soutenus par Jeudi Noir.
Le procès aura lieu mardi 25 janvier à 9h30 au tribunal d’instance du 8ème arrondissement, 3 rue de Lisbonne (Métros St Lazare, Europe ou Saint-Augustin). Le collectif vous donne rendez-vous dés 9h sur place.

Depuis le 27 décembre 2010, une trentaine de membres du collectif Jeudi Noir  (travailleurs précaires,  étudiants et familles mal-logées) habitent au 22 avenue Matignon.

Si cette réquisition citoyenne offre un répit au cœur de l’hiver, elle vise surtout à dénoncer l’indifférence du gouvernement vis-à-vis d’une crise du logement qui s’aggrave à mesure que se gonfle la bulle immobilière. Alors que le Gouvernement n’a d’autre réponse à apporter aux mal-logés que la répression renforcée par la loi LOPPSI2, la réquisition du 22 avenue Matignon prend encore plus de sens et devient le navire amiral d’une société qui refuse un gouvernement liberticide.

Comme à son habitude, Jeudi-Noir s’engage à quitter le bâtiment dès qu’AXA lui aura trouvé une affectation. Dans l’attente, Jeudi-Noir ne désespère pas de trouver une solution à l’amiable qui éviterait une nouvelle expulsion de 30 mal-logés au cœur de l’hiver.

Le sort des habitants est soumis à la décision de justice qui devrait être prononcée très rapidement. Les galériens continuent de croire en une convention de bail précaire pour réconcilier droit au logement et droit de ne rien faire de sa propriété.

Au quotidien, la force publique exerce toujours un blocus illégal et ridicule (voir best of ci-dessous) du bâtiment. Depuis le 7 janvier, la Préfecture assiège littéralement le bâtiment : après avoir bloqué l’entrée de  nourriture pendant 48 heures, ce sont depuis 2 semaines duvets, radiateurs et autres biens nécessaires au quotidien qui ne peuvent entrer. Chaque fois, ce sont d’interminables discussions pour laisser entrer dans le bâtiment un radiateur pour se chauffer, jusqu’aux tabourets ou… aux pommes ! A croire que la police n’a rien de mieux à faire…

A noter également : Lundi 24 janvier à 11h : Le Collectif des Associations Unies présentera ses vœux pour une nouvelle politique du logement, 22 avenue de Matignon. Devant le bâtiment, à cause du blocus exercé par la préfecture.



Best of du blocus, offert par la Préfecture de Police de Paris.

–          Article : « Un blocus pas très net contre Jeudi-Noir »
http://humanite.fr/14_01_2011-un-blocus-pas-tr%C3%A8s-net-contre-jeudi-noir-462346

–          Vidéo la police bloque l’entrée de carottes et de pomme http://www.dailymotion.com/video/xgngd3_blocus-matignon-carottes-et-pommes-img-4955_news

–          Vidéo la police bloque l’entrée d’une barre de douche : http://www.dailymotion.com/video/xgna1s_blocus-matignon-meme-une-barre-de-douche_news

–          Vidéo les squatteurs affamés par les forces de l’ordre
http://www.dailymotion.com/video/xggysj_les-squatteurs-de-matignon-affames-par-les-forces-de-l-ordre_news

Visite aux Jeudi Noir, vue sur Matignon…

Un billet sur Les petits pois sont rouges, le blog de Corinne Morel Darleux, conseillère régionale (PG) de Rhône-Alpes.

http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2011/01/19/Visite-aux-Jeudi-Noir%2C-vue-sur-Matignon…

La première fois, j’avais un train à prendre et j’avais du rester à la porte. Dégoutée. Cette fois, c’est armée de mon écharpe d’élue et de ma copine Ariane Calvo, élue PG dans le 20e, que j’y suis retournée. La matinée était libre, le lieu calme, sans journalistes, sans personnalité dite de premier rang, et nous avons pu causer tranquillement avec les occupants présents.

Ils sont une vingtaine de jeunes à résider sur place, la plupart étaient au boulot ce lundi matin. Pour franchir le seuil, il faut d’abord montrer patte blanche et écharpe d’élu aux flics qui organisent le blocus, sur ordre du Préfet… voire se murmure t il, au plus haut niveau du Ministère de l’Intérieur, la classe. Mais résultat, à l’intérieur, ça manque cruellement de sommiers, de radiateurs, de vaisselle. De temps en temps un élu arrive à faire passer un peu de matos, mais la plupart du temps c’est niet. En fait, les consignes ne sont pas claires.

Ainsi, avec Besancenot les journalistes ont le droit d’entrer, mais avec le pékin moyen, non. Certains élus sont fouillés, d’autres non. Mais les gardiens de la porte prennent soin de systématiquement prendre les noms des élus et d’attendre les ordres avant de vous laisser entrer.

On se demande bien ce qui justifie cette mobilisation des forces de l’ordre. Le propriétaire, Axa, n’a pas déposé plainte. L’occupation n’est pas illégale. Alors quoi ? La présence proche de l’Ambassade d’Israël, comme on le suggère officiellement ? Mais en quoi les jeunes seraient ils plus dangereux que les autres résidents de la rue ? L’équation jeunes militants = terroristes n’est pas loin… Et encore, ils n’ont pas vu le masque de Sarkozy qui trône dans l’entrée et qui me rappelle une chouette action anti LOPPSI 😉

Après une petite interview avec des étudiants en journalisme très correctement traités je tiens à le souligner :p Jonathan et un autre militant nous accompagnent dans la visite, 8 étages jusqu’au toit. Des pièces avec ici un matelas, là un bouquin qui traîne, des affiches militantes, deux plantes vertes. Les paroles d’une chanson revue sur l’air de Y a quelqu’un qui m’a dit… On en sourit encore dans les couloirs 🙂

Il reste encore plein de place et on rêve au nombre de mal logés et de sans domicile qu’on pourrait héberger ici. La liste que les occupants a transmise aux flics pour les allées et venues quotidiennes est passée de 30 à 50 résidents « permanents », il y a aussi quelques élus qui viennent passer une nuit ou deux sur place. L’ambiance est bonne, les escaliers encore pleins de confettis, la marque de fabrique de Jeudi Noir. A la Marquise, quand les CRS ont balancé les lacrymos, les militants répondaient avec des confettis. Il y a des images qui marquent, et des souvenirs qui restent.

En haut, c’est juste magnifique. Vue sur Matignon, l’Elysée à un jet de pierre (sic). La Tour Eiffel dans les nuages. Grand angle. On se fume une clope en savourant la liberté d’être là. Cette liberté prise de manière pacifiste mais déterminée. Cette liberté qu’on ne lâchera pas, celle du droit fondamental à disposer d’un toit, d’un logement décent, et à le réquisitionner s’il le faut. Et même pas de vertige 🙂

La lutte continue.

Pétition de soutien à signer ici

LO: Soutien à l’action du Collectif Jeudi-Noir

LO

Le collectif Jeudi-Noir, qui milite contre le mal-logement, occupe depuis le 27 décembre un bâtiment du 8e arrondissement de Paris qui appartient au groupe d’assurances AXA, et est vide depuis 2007. Bien que AXA n’ait pas porté plainte, et qu’en conséquence cette occupation ne soit pas illégale, les forces de police font le blocus de l’immeuble, empêchant toute vie normale aux mal-logés militants qui ont trouvé un toit dans ces locaux.

Lutte Ouvrière soutient l’action de Jeudi Noir dans sa lutte contre le mal-logement, qui concerne aujourd’hui plus de 3,5 millions de personnes dans ce pays, et dénonce les pressions de la préfecture de police.

C’est pourquoi ce jeudi 20 janvier à 12 heures, Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière, se rendra au 22 avenue de Matignon, Paris 8e, pour y rencontrer les occupants et les militants.

PS conseil régional: Logement : Jeudi Noir squatte rue Matignon, les élus socialistes répondent une nouvelle fois présent

PS idf

Jean-Paul Huchon, Président de la Région Ile-de-France, Benoît Hamon, Porte parole du Parti socialiste accompagnés d’une délégation d’élus de la majorité au Conseil régional sont venus apporter leur soutien aux militants de Jeudi Noir installé depuis la fin du mois de décembre au 22 rue Matignon, à deux pas de l’Elysée et de l’hôtel Bristol.

Les mal-logés s‘installent à Matignon

Les élus socialistes avaient quitté les militants de Jeudi Noir en octobre dernier lors de leur expulsion du squat de la Marquise, situé place des Vosges, dans le très chic IVe arrondissement de Paris. La trentaine de militants, étudiants ou travailleurs précaires promettait alors de nouvelles occupations. Pas par gaité de cœur, mais pour continuer inlassablement à dénoncer la flambée des prix des loyers et la non application des lois de réquisition des logements vides, DALO et SRU. Force est de constater qu’ils ont tenu parole. En « réquisitionnant » cet immeuble de standing de huit étages implanté au cœur du VIIIe arrondissement de Paris les « galériens du logement » entendent attirer l’attention du locataire de l’Elysée sur les chiffres du mal logement en France inversement proportionnels à l’intérêt du gouvernement pour le sujet : 3,5 millions mal-logés en France en 2010, des loyers multipliés par deux en douze ans et cinq millions de mètres carrés de bureaux vides en Ile-de-France, selon une estimation du collectif. Ce à quoi le gouvernement a répondu par un budget logement 2011 en baisse de 2,6%, par rapport à l’année précédente.

Le logement au cœur du bouclier social régional

Benoît Hamon, Nadège Abomangoli, Corinne Bord, Aude Evin, Sandrine Grandgambe, Pierre Kanuty Marc Mancel et Eduardo Rihan Cypel  n’ont pas attendu cette occupation symbolique pour apporter leur soutien aux militants du collectif contre le mal logement. Les « squatteurs » de La Marquise avaient déjà eu l’occasion de rencontrer une partie d’entre eux l’année dernière durant la campagne des régionales puis juste avant leur expulsion. En septembre 2010, les élus socialistes avaient d’ailleurs attiré l’attention des membres de l’assemblée régionale sur la question du logement à travers une question d’actualité présentée en séance. Mais ce lundi, les élus socialistes ne sont pas venus les mains vides : outre quelques victuailles réclamées par des occupants d’un véritable siège policier, les Conseillers régionaux du Groupe socialiste venaient présenter un budget logement régional 2011 en hausse de 10 % par rapport à celui de 2010.

En votant ce budget après l’avoir augmenté de 11,8 millions d’euros supplémentaire, les élus de la majorité régionale ont souhaité donner la priorité au logement très social (+8,7% par rapport à 2010) et social (+54%) afin de réduire les inégalités et renforcer la cohésion sociale. Un effort tout particulier est également effectué pour le logement des jeunes et des étudiants (47,6 M€) en portant la production de logements pour étudiants de 3 000 à 4 000 logements par an. Car le logement est une thématique centrale du Bouclier social plébiscité par les franciliens en mars dernier, la Région Ile-de-France y consacrera 1 milliard d’euros d’ici 2014. Des prises de position d’autant plus volontaires que le logement, faut-il le rappeler, n’est pas une compétence régionale.

Disposant dorénavant d’une vue imprenable sur le Palais de l’Elysée, les membres du collectif Jeudi Noir sont aux premières loges pour guetter une prise de conscience du chef de l’Etat sur la situation catastrophique du logement en France. En vain ?

EELV 20e avec Jeudi Noir au 22 avenue de Matignon

Europe Ecologie les Verts 20e salue le courage et l’enthousiasme de trois de ses militants qui, au sein du collectif Jeudi Noir, occupent actuellement le 22 avenue de Matignon. Ils contribuent ainsi à alerter l’opinion sur le problème du mal-logement.


Des élus sont venus soutenir les Jeudi Noir
envoyé par lesinrocks. – L’actualité du moment en vidéo.

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