Jeudi Noir et le DAL réquisitionnent un bâtiment vide à Montmartre.

Pâques au balcon, réquisition !

Conférence de presse à Midi au 17 rue Duhesme, 75018 M° Lamarck Caulaincourt pour le brunch de Pâques.
Portes ouvertes toute la journée.

Depuis mercredi 4 avril, le collectif Jeudi Noir et le DAL occupent en toute discrétion un bâtiment de cinq étages, vides depuis trois en ans en plein cœur de Montmartre.

En cette printanière journée de Pâques, à 15 jours de la fin de la campagne présidentielle, une vingtaine de galériens du logement et de prioritaires DALO, ont déposé leurs bagages pour remettre le logement au cœur de la campagne.

Le débat de la campagne présidentielle sur le logement est aussi creux qu’un œuf de Pâques.  Jeudi Noir et le DAL s’associent pour forcer les candidats à se positionner sur cette question essentielle.

Ces cinq dernières années, la spéculation immobilière à fait flamber les loyers aux dépens des mal-logés et des précaires, les classes populaires et même moyennes se voient expulsées des centres urbains.

-l’application de la loi : loi de réquisition, la loi DALO, loi de l’obligation d’accueil de tous les sans-abris.

-encadrement à la baisse des loyers.

-arrêt des expulsions locatives.

-production massive de logements sociaux, application et renforcement de la loi SRU, lutte contre la marchandisation du logement social

Un toit c’est un droit. Faisons péter la bulle immobilière.

jeudi-noir.org ; www.droitaulogement.org

Soutenez Jeudi-Noir, soutenez Ainsi squatte-t-il de Marie Maffre !

http://www.touscoprod.com/project/produce?id=232

Marie Maffre est devenue une amie.

Pourtant ce n’était pas gagné. Elle est arrivée en 2010 avec ce projet un peu fou de suivre Jeudi-Noir “de l’intérieur”, c’est à dire participer à toutes les réunions de Jeudi-Noir, toutes les actions, suivre les réquisitions, saisir les moments d’espoir et d’abattements… et les victoires.

Passée la période de méfiance, c’est tout le collectif qui l’a adoptée. De “la marquise” bâtiment réquisitionné place des Vosges à “Matignon”, immeuble Axa avenue Matignon, aux réquisitions de 2012, revivez de l’intérieur tous les moments clés de Jeudi-Noir, des moments que même les autres membres du collectif n’ont pas forcément vu.

Le quotidien des habitants de la place des Vosges, en hiver lors des soirées au coin du feu de la gigantesque cheminée, ou la semaine de “sous-marin” pour prendre Matignon, jusqu’à son officialisation, puis les 6 semaines de blocus par la préfecture jusqu’à l’expulsion.

La vidéo ici vous en donnera un aperçu.

Il manque 7000 euros pour financer le film. Un petit don – le votre – qui s’associe à d’autres permettra de le boucler.

Au-delà du collectif, ce film raconte aussi la stupidité du système actuel qui facilite les mises à la rue (plus de 100.000 décisions d’expulsion par an) et ne fait rien contre la vacance… et l’espoir de politiques publiques tournées vers l’intérêt général qui fassent du logement un bien commun…

Car pour pouvoir rêver il faut savoir où dormir !

Réquisition : Interpellation, garde à vue, et saisie des outils de travail d’une documentariste, la Société des Réalisateurs de films condamne.

Vendredi 2 mars 2012, 4 militants du collectif Jeudi Noir ont été placés en garde à vue, accompagnés de la réalisatrice Marie Maffre qui suit le collectif depuis plus d’un an. Après avoir été expulsés d’un bâtiment vide de plus de  2 000 mètres carrés appartenant à une banque, par une centaine de policiers et gendarmes, les 5 personnes ont été conduites en garde à vue au commissariat de police du 4ème arrondissement de Paris.

Aujourd’hui la Société des Réalisateurs de Films s’indigne et condamne les pratiques des  forces de l’ordre qui « ont refusé de lui reconnaître son statut de réalisatrice au moment des faits. La caméra fournie par la société de production et les rushes ont été saisis et transmis au parquet. »

Communiqué 6 mars 2012

La réalisatrice Marie Maffre travaille depuis près d’un an à un documentaire sur le collectif « Jeudi Noir », connu pour ses actions militantes de réquisition de bâtiments non habités afin d’y loger des jeunes et des familles.

Alors qu’elle tournait vendredi dernier l’investissement d’un bâtiment par des militants, Marie Maffre a été interpelée et placée en garde à vue. Malgré ses protestations réitérées, les forces de l’ordre ont refusé de lui reconnaître son statut de réalisatrice au moment des faits. La caméra fournie par la société de production et les rushes ont été saisis et transmis au parquet.

Les réalisateurs de la SRF condamnent avec fermeté des pratiques qui sont indignes de notre démocratie, demandent la remise immédiate du matériel et des rushes saisis, et assurent Marie Maffre ainsi que Kien, sa maison de production, de tout leur soutien.

Jeudi Noir remet à Benoist Apparu la « brique d’Or » du meilleur embobineur du gouvernement

Jeudi Noir Remet la brique d’or du Baratineur… par jeudinoir

Au lendemain des annonces du président-candidat sur le logement, le collectif des mal-logés a voulu rendre hommage aux talents d’embobineur du secrétaire d’Etat au logement. Le bilan de son président sur le front du logement est très mauvais, mais il persiste à le faire passer pour excellent !

Leurs mesures depuis 5 ans ont systématiquement favorisé les promoteurs au détriment des précaires et des classes moyennes, obligés de payer des loyers délirants ou de s’endetter pour trente ans. Aujourd’hui on veut nous faire croire que la densification des villes va faire baisser les loyers, alors que même les promoteurs affirment le contraire ! Un récent rapport parlementaire signale qu’il manque 70000 places d’hébergement au 115 et que le nombre de sans abris aurait doublé depuis 2005. Selon l’Union Européenne, la France est le plus mauvais élève sur la question sans-abri avec deux fois plus de SDF que l’Espagne et trois fois plus que la Pologne ! Cette nuit, 35 sdf parisiens ayant appelés le 115 sont restés dehors et combien qui n’appellent même plus?

Ce lundi soir à 18h, lors de la remise du grand prix de l’urbanisme à la cité de l’architecture, Jeudi noir a remis sa brique d’or à Benoist Apparu.

Il est temps de congédier cette équipe qui n’aura réussi qu’à augmenter la crise du logement ! Il faut encadrer les loyers abusifs, quels que soit leur surface, et construire des logements à faibles loyers dans les terrains de l’Etat. Jeudi Noir s’inscruste dans la campagne présidentielles pour faire entendre ses propositions.

Taxe sur les micro-logements : Jeudi Noir propose ses « aides à la Bricq »

La taxe « Jeudi-noir » sur les micro-logements, proposée par le secrétaire d’Etat au logement Benoist Apparu, a été supprimée par le Sénat sur proposition de la sénatrice socialiste Nicole Bricq. A cette occasion, le collectif propose un dispositif spécial d’aides à la Bricq qui rappelle l’intérêt mais aussi les limites d’un tel dispositif.

La régulation des loyers des micro-logements est une demande portée par le collectif Jeudi Noir depuis sa constitution en 2007. Ces très petits logements, au cœur des agglomérations, présentent les loyers les plus chers au mètre carré. L’explication : la forte rotation de ce parc due à la mobilité des étudiants et jeunes travailleurs permet aux propriétaires de fixer un nouveau loyer sans aucun encadrement à chaque nouveau locataire. De plus, les premiers mètres carrés sont vitaux pour les mal-logés, qu isont donc prêts à y consacrer l’essentiel de leurs revenus, sous peine de finir à la rue. Ajoutez-y un système d’aides au logement versées par les CAF qui pousse les prix à la hausse. Le tout dans un contexte de pénurie de logements abordables pour les petits budgets et vous obtenez des loyers au mètre carré qui atteignent le double des prix moyens du marché, déjà très élevés.
Cette taxe, qui vise à écrêter les loyers au mètre carré, représenterait un fort levier puisque tout dépassement du plafond serait quasi-intégralement confisqué par la taxe (et l’impôt foncier). L’intérêt du propriétaire serait alors de modérer son loyer, s’assurant par la même occasion une plus grande stabilité de son locataire et un moindre risque d’impayé (voir graphique made in jeudi Noir ci-dessous).

En revanche, si cette taxe est correctement calibrée en termes de prix, elle perd une grande partie de son intérêt en se limitant aux seuls logements de moins de 14 m² et moins. En effet, les prix délirants (à plus de 45 euros par m²) concernent en réalité un marché beaucoup plus étendu (voir graphique made in jeudi Noir ci-dessous).

Légende : prix au m² hors charges relevés sur le site PAP en Ile-de-France de mars à août 2011, selon la surface et le nombre de pièces. A titre indicatif figurent les plafonds de loyer HLM (PLAI, PLUS et PLS) ainsi que le périmètre d’application de la taxe sur les micro-logements (en noir).

Moralité : Jeudi Noir recommande dans l’immédiat aux députés de restaurer ce dispositif en l’étendant à tous les logements et non aux seuls logements de 14 m² et moins. Surtout, il leur demande un brin d’audace : si des loyers sont jugés indécents, il faut les interdire. Il ne faut donc pas surtaxer les loyers trop élevés, mais les plafonner, pour éviter un risque non-négligeable : que les bailleurs peu scrupuleux se fassent taxer sans pour autant baisser leurs loyers. Cela profiterait au Trésor public, mais pas aux locataires…

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